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Le scénario se répète plus au sud, à Asyut et à Sohag. Dans ces villes, comme partout dans la région, le niveau de vie n'a cessé de baisser. ? Les investissements se font au Caire, à Alexandrie, à Charm el-Cheikh ou dans le nord du Sina?, mais pas ici ?, tempête Ahmed Mahmoud, un étudiant en religion qui fait la sourde oreille lorsqu'on lui pose des questions sur les Frères musulmans ou sur les mouvements islamistes. Asyut et Sohag ont été longtemps les fiefs de groupes religieux armés, auteurs d'attentats sanglants. Mais de cela personne ne parle ici. Mohammed Ali, étudiant en médecine, préfère évoquer les contr?les policiers incessants et le manque de perspectives. Pour le reste, il ne se fait pas d'illusions : ? On ne sait pas si ces élections seront vraiment honnêtes. ?

Il a quitté son village, à une trentaine de kilomètres de là, pour venir soutenir Ayman Nour, car, dit-il, ? j'espère qu'il y aura un changement. Notre niveau de vie est très bas. Je n'ai pas d'emploi depuis six ans. Moubarak est au pouvoir depuis vingt-quatre ans et on n'a rien. On veut la liberté, pouvoir manger correctement, se vêtir ?. Marié, il a décidé de ne pas avoir d'enfants, en tout cas pas pour l'instant, parce qu'? ils n'auront aucun avenir ?. Et puis, soudain, il dit : ? Je sais que Nour ne va pas gagner, car Moubarak achète le vote des gens. Alors, s'il vous pla?t, ne citez pas mon nom de famille. J'ai [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] peur. On ne sait jamais ce qui peut se passer. On peut nous envoyer en prison après les élections. ? Nour prend la parole sur une place, évoque sa proposition de verser 150 livres égyptiennes (environ 20 euros) par mois aux ch?meurs, la création de [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk outlet[/url] 500 000 emplois. ? Aidez-nous, soutenez-nous, le 7 septembre, choisissez le changement. ?
Du Caire à Assouan (Haute ?gypte),
les méandres
? Manfalot, ils ne sont pas nombreux, mais bruyants comme des milliers. Des musiciens traditionnels sont là, les enfants portent des palmes. Ayman Nour est soulevé et installé sur une camionnette. Il est précédé par un gar?on à cheval. La troupe suit, emmené par des rickshaws (ces triporteurs à moteur si communs en Inde) bringuebalants et pétaradants, qui se tirent la bourre au risque de renverser le véhicule, les passagers et tout ce qui est autour. Tout cela dans un vacarme de klaxons assourdissants. ? Je [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] suis content que quelqu'un vienne nous rendre visite ?, s'amuse un vieillard édenté, turban autour de la tête. Il est comme la plupart : il ne voit pas qui est cet homme en costume et à la cravate orange qui déambule ainsi. Les tracts sont de peu d'utilité, [url=http://www.vivid-host.com/barbour.htm]barbour uk[/url] la plupart ne savent pas lire. Cela ne fait rien. ? une terrasse de café, les fumeurs de chicha (le narguilé) se lève au passage du candidat, en signe de respect. Sur le lieu du meeting, des tentures sont tendues. Des ampoules vertes, bleues, jaunes clignotent comme des guirlandes. Comme au Ramadan. C'est un peu la fête, même si celle-ci a failli être g?chée par les militants du parti de Moubarak, qui ont exercé des pressions. Le député du coin, Abdel El Meneim Tunsi, est là aussi. Des prêtres coptes s'assoient à la tribune, à c?té d'un imam. ? Moubarak n'est jamais venu ici [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister outlet sale[/url] et il ne viendra jamais ?, insiste Ayman Nour. Il conna?t néanmoins ses handicaps, à l'instar de ce que dit Hussein, venu de Louxor : ? Le problème, c'est qu'il est ami avec les Américains. ? Réponse indirecte du candidat : ? Les Américains ont compris que mon dossier était un dossier politique (référence à ses démêlés avec la justice qui lui ont valu six semaines de prison et une intervention de Condoleezza Rice en sa faveur - NDLR) et ils se sentent concernés par les droits de l'homme et par la démocratie. ? Il ne fait pas vraiment un tabac.

de peu d'utilité
Difficile de ne [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] pas commencer à somnoler lorsque le train s'ébranle. Passée la banlieue du Caire, la voie suit fidèlement les méandres du Nil. De petites embarcations cherchent de l'ombre sous les feuillages des arbres courbés sur l'eau, chaque parcelle des rives est cultivée. Des enfants courent en faisant des signes aux passagers. Deux heures plus tard, premier arrêt. ? la gare d'El Minia, quelques dizaines de personnes attendent Ayman Nour. Ce ne sont pas des supporters, mais des hommes qui viennent s'adresser à lui. Ils sont là depuis le matin, faisant la queue à la recherche d'un emploi dans la compagnie ferroviaire. ? Je suis prêt à faire n'importe quoi, pourvu que je gagne un peu d'argent ?, explique Hussein, en s'essuyant le front. ? Des fois, on obtient quelque chose, pour quelques heures ou pour quelques jours. Ensuite, il faut refaire le même parcours, sans jamais trop y croire. ? Un [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister france[/url] défilé est improvisé dans les rues de la ville sous le regard mi-intrigué mi-moqueur [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]nike air jordan pas cher[/url] des badauds. ? C'est bien, ?a montre que c'est la démocratie ?, se félicite Nagga Hassin, qui dit préférer Moubarak parce que ? c'est l'homme qui peut contr?ler le pays ?. Immédiatement après avoir parlé, il est abordé par deux hommes en civil (dont les crosses de revolver [url=http://www.davidhabchy.com]barbour outlet[/url] visibles à travers leurs chemises ne laissent aucun [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] doute quant à leur identité), qui s'enquièrent des questions du journaliste et le félicitent pour sa bonne réponse concernant Moubarak. Ezzat, vingt-sept ans, prof d'anglais au ch?mage, n'est pas du même avis.

le niveau de vie
envoyé spécial.
du Nil
Les tracts sont

Le premier incident a lieu à Edfu. Cette fois, le déplacement dans la ville se fait en calèche. Mais les partisans de Moubarak sont également présents, brandissant d'énormes posters du ra?s. Rien de vraiment méchant ni de très sérieux. L'occasion néanmoins pour Nour de se poser en victime. Il se rend au principal poste de police pour se plaindre. Dehors, les deux groupes s'affrontent à coups de slogans. ? Par notre ?me,

n'a cessé de baisser

Se donner rendez-vous à la gare centrale du Caire, c'est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Le hall est plein, les quais sont pleins. Les panneaux d'informations n'informent pas et, lorsque l'on conna?t enfin le lieu de départ, c'est la cavalcade. Il faut se frayer un chemin tant bien que mal, dévaler des escaliers, [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] en remonter d'autres et se retrouver, essoufflé et dégoulinant de transpiration, devant le wagon convoité ! Les partisans d'Ayman Nour, candidat à la présidentielle au nom du parti Ghad (Demain), ont baptisé le convoi ? le Train de l'espoir et du changement ?. Ils ont décidé d'aller à la rencontre de la population [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] jusqu'à Assouan, dans cette Haute ?gypte paradoxalement mondialement connue pour ses trésors pharaoniques, alors que la population actuelle y vit dans un état de sous-développement chronique. Une initiative originale, donc, qui donne la mesure de la réalité égyptienne.
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