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Lionel Asbo, l'état de [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey[/url] l'Angleterre (Lionel Asbo, State of England), de Martin Amis, traduit de l'anglais par , Gallimard, "Du monde [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour paris[/url] entier", 384 p., 21 ?.
Il ne semble intimidé par rien, Martin Amis. Il a beau été élevé dans une famille [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti pas cher[/url] d'écrivains – son père fut marié à Jane Howard, une romancière réputée, et la fréquentait des auteurs comme Philip Larkin ou Robert Graves –, cela ne l'a pas empêché de se très jeune dans l'écriture. Sans inhibition. Quand il publie Le , il n'a que 24 ans. "Heureusement que j'ai commencé t?t. Cela m'a évité la pression et les états d'?me."
A tout cela, Amis oppose un silence un peu las. Comme quelqu'un qui en a vu bien d'autres ? Ou qui serait fatigué qu'on lui renvoie toujours la même image ? Tirant encore sur sa cigarette, il répond tranquillement : "Elitiste ? Bien s?r que je suis élitiste... Pourquoi serait-il mal vu de l'être dans le domaine de la ? Elitiste, je le suis aussi quand je prends l'avion ou quand je consulte un médecin. Parce que j'exige le meilleur. Pas vous ?"
Sur : " nouveau livre porte tous les signes d'un écrivain condamné à une pension alimentaire de 500 000 dollars par an." Wolfe : "On dirait que sa machine à écrire ne marche pas bien. On soup?onne un fonctionnement défectueux de la touche "répétition"."
Ce qu'on lui reproche ? A en les journaux d'outre-Manche, d'"être le fils de son père", Amis (1922-1995), un écrivain britannique célèbre et un ami de la reine. D'être un enfant impatient, trop g?té, "né avec un stylo d'argent dans la bouche".
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Chaque fois qu'il sort un livre, c'est pareil : la controverse fait rage. Il est adulé par les uns, abhorré par les autres. "Ce doit être dur pour de ne jamais s'il est un trésor national ou un embarras national", ironisait récemment (8 juin 2012).
On se quitte sur cette énigme. Le "monstre" intérieur de Martin Amis, quel est-il ? Et qu'a-t-il voulu en en parlant ? "Lionel Asbo, c'est moi" ?
Soudain, son oeil s'allume. On a quitté le terrain de la polémique et l'écrivain semble à nouveau. Comme si on [url=http://www.1855sacramento.com/moncler.php]moncler outlet[/url] abordait enfin ce qui compte à ses yeux. La voix. La langue. Leur inusable de séduction... Son ton a changé.
De sans vergogne des positions politiques néoconservatrices et même islamophobes. De son dégo?t pour nos s contemporaines, qu'il juge "décrépites" et "vulgaires". Quoi encore ? D'être "arrogant", "égotiste", "narquois", "provocateur". Et aussi "teigneux", "misogyne", "élitiste"...
Ce jour-là, à Paris, c'est contre qu'il en a. "J'ai toujours eu l'impression d' en le lisant. Vous savez, il y a, à mes yeux, une hiérarchie dans l'écriture. Je place très haut la poésie, puis vient la prose, ensuite seulement le thé?tre. Pourquoi ? Parce que [url=http://www.mquin.com/giuseppezanotti.php]giuseppe zanotti sneakers[/url] le thé?tre, ce sont des dialogues et qu'il n'y a rien de plus facile à écrire qu'une page de dialogues."
tire sur sa cigarette. Entre deux entretiens, il est sorti , l'air, . "C'est fou comme on respire mieux loin de Londres", dit-il en soufflant la fumée. Il trouve la presse de son pays – notamment la presse littéraire – stérile et étouffante.
LA "PHRASE ANGLAISE"
Tout le reste ? La farce grotesque, l'exagération assassine, l'ironie étincelante. Tout ce qui saute aux yeux lorsqu'on ouvre un livre d'Amis. Pourtant, celui-ci insiste. Il y a ici, et c'est nouveau, une véritable tendresse. "J'adore Lionel, dit-il en parlant d'Asbo. Il est expressif, spirituel, cynique. J'ai toujours tendance à m' aux personnages [url=http://www.thehygienerevolution.com/barbour.php]barbour[/url] qui [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] cassent les règles..."
On voudrait qu'il en dise davantage. Il réfléchit. "Il y a un monstre en chacun de nous, vous ne croyez pas ?" Silence. "Je suis en train de un roman sur l'Holocauste. Ce qui me frappe, c'est [url=http://www.sandvikfw.net/shopuk.php]hollister sale[/url] qu'au cours d'une existence normale, chacun de nous ne conna?t vraiment que 5 % de lui-même. Sauf circonstances extrêmes, il ne conna?tra jamais les 95 % restants. C'est fascinant de qu'on se conna?t si peu. Qu'on a si peu besoin de se conna?tre."
Portrait au vitriol d'une Angleterre en déliquescence ? "Non, proteste Amis. Je n'ai jamais eu cette intention. J'aime ce pays et ces gens. Je prétends qu'il est impossible d'écrire sans affection. [url=http://bbs.ec01.cn/forum.php?mod=viewthread&tid=19279&fromuid=706]woolrich bologna Repli de la production industrielle en mai[/url] L'écriture est intimement liée à cela, l'affection, l'amour même. Le roman en lui-même est une forme littéraire très érotique..."
Il parle de "la phrase anglaise" avec une tendresse quasiment amoureuse. "Je sais ce qui fait qu'une phrase, en anglais, est douce et satisfaisante, dit-il. Ce sont de [url=http://www.gotprintsigns.com/hollisterpascher/‎]hollister paris[/url] subtiles variations phonétiques entre consonnes et voyelles. ?a ne marche pas toujours. Parfois, les mots n'obéissent pas, ils sont rétifs. Ce qu'il faut alors, c'est qu'ils n'offensent pas l'oreille." La "phrase [url=http://www.maximoupgrade.com/hot.php]hollister france[/url] anglaise", c'est ce rythme essentiel et profond. Une basse continue sur laquelle peut se tout le reste.
"?LITISTE ? BIEN S?R"
Amis livre toujours sa pensée franco de port. Dans tous les domaines. En 2006, Gallimard publiait Guerre au cliché, un recueil de ses critiques littéraires rédigées sur près de trois décennies (1971-2000). Là aussi, il se révèle tel qu'en lui-même, impitoyable, cultivé, dr?le, ironique, injuste parfois. A propos de : [url=http://www.woshidx.com/bbs/forum.php?mod=viewthread&tid=461505]woolrich outlet M. Poutine veut ramener les investisseurs en Russie[/url] "Malgré la bêtise croissante de ses romans depuis Portnoy et son complexe, la qualité de son écriture n'a cessé de s'améliorer."
Après s'être intéressé au nazisme dans La Flèche du temps (Christian Bourgois, 1991) puis au stalinisme dans Koba the Dread (Jonathan Cape, 2002, non traduit), il est revenu à son ?le natale. D'abord avec Chien jaune (Gallimard, 2007), puis aujourd'hui avec , l'histoire d'un délinquant qui multiplie les [url=http://www.1855sacramento.com/peuterey.php]peuterey outlet[/url] séjours en prison jusqu'au jour où, devenu multimillionnaire au [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich bologna[/url] loto, il sème la terreur chez les huppés.
Je ne suis pas seulement celui qui pourfend, je suis aussi celui qui aime. [url=http://www.ebay.com/itm/aw-cgi-/221118406278?clk_rvr_id=468831012783]hollister pas cher Il faut sa[/url] Voilà ce que semble Amis ce jour-là. Et puis, poursuit-il, "il est plaisant de créer des monstres, de les au grand jour..."
INTIMID? PAR RIEN
Amis me fixe dans les yeux : "Non, je n'aime pas les pièces de Beckett. Dans La Transparence des choses, Nabokov se livre à une parodie amusante – oh, juste quelques lignes. Il décrit un ermite assis nu sur un siège de toilettes déglingué et il suggère que cette image à elle seule résume tout le thé?tre de Beckett. Ces lignes m'ont toujours fait ..."
Pas d'états d'?me, en apparence, chez ce redoutable satiriste. Et c'est bien s?r ce qu'on aime chez lui. Depuis quarante ans, soulevant une à une les couches de la société britannique comme on pèle un oignon, il en scrute les déviances, les obscénités, les vices. Moquant sa "libération" sexuelle dans Poupées crevées (Gallimard, 1975). Epinglant son obsession de l'argent dans Réussir et Money, Money (Gallimard, 1978 et Mazarine, 1984). Dézinguant son milieu littéraire dans L'Information (Gallimard, 1995)...