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Part-on donc du principe que pour charmer le public de la Comédie Fran?aise, il faut nécessairement du bruit et des ficelles ? Au contraire, la magie de la pièce, à l'instar de la magie dont se réclame Blanche entre dénégation et séduction, n'est-elle pas purement thé?trale?? Loin des micros et du pittoresque, elle repose sur le jeu subtil des corps et des voix, et sur les émotions à fleur de peau que le texte décrit si bien.
Affublés [url=http://www.buynflticketsonline.com]Cheap NFL Tickets[/url] de leur prothèse sonore, et pris au piège du folklore qui règne sur le spectacle, les acteurs se débattent comme ils peuvent entre virtuosité et jeu mécanique. Dans le r?le de Blanche DuBois, Anne Kessler joue très bien la femme qui joue, mais son registre monotone finit par rappeler sa prestation de mère Ubu (dans la mise en scène de Jean-Pierre Vincent, au Fran?ais, en 2009). Eric Ruf quant à lui, incarne un Stanley à la fois brutal et complexe, mais par moments, on est tout étonné de le voir jouer au héros de manga, avec bruitages et exagérations comiques, ce qui n'est ni heureux, ni nécessaire. Pas plus que n'est nécessaire la moto qui débarque à plusieurs reprises sur le plateau, comme dans les ??Broadway Shows?? dernier [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]bottes ugg pas cher[/url] cri - curieux hommage au Broadway de Tennessee Williams.
Crédit photos : Cosimo Mirco Magliocca
Muriel Mayette, administrateur de la Comédie Fran?aise, a eu la belle idée d'y programmer Un Tramway nommé désir, de Tennessee Williams (1911-1983), ce monstre américain dont les pièces ont régné sur les scènes de Broadway, [url=http://yasinnur.com/bonus/]woolrich parka La Fed fait souffler un vent mauvai[/url] puis sur les studios d'Hollywood. C'est la première fois, en trois siècles et demi, qu'une pièce américaine entre au répertoire du Fran?ais, et l'on ne peut qu'applaudir [url=http://www.gotprintsigns.com/uggpascher/]ugg pas cher[/url] l'initiative.
Le la est donné dès les premiers instants?: pour nous plonger dans la Nouvelle-Orléans de l'après-guerre, une séquence sur fond de musique criarde?et de looks bariolés?est censée [url=http://www.mansmanifesto.com]doudoune moncler[/url] nous faire go?ter au blues. On se sent alors en pleine ??culture?populaire?? telle que la rêve Sarkozy - à ne pas confondre, bien s?r, avec le ??thé?tre populaire?? de Jean Vilar. En [url=http://www.dsdate.com/index.php?do=/blog/191881/barbour-uk-outlet-libor-la-manipulation-Ã©tait-routiniÃ¨r/]barbour uk outlet Libor la manipulation était routinièr[/url] outre, cliché pour cliché, ce petit prologue inutile est conduit par Bakary Sangaré, le seul acteur noir de la Comédie Fran?aise. Et hélas, chaque fois que la musique intervient dans la pièce, c'est sur [url=http://www.1855sacramento.com/woolrich.php]woolrich parka[/url] ce mode de pacotille - et ce en dépit de la qualité des musiciens.
C'est donc avec enthousiasme que l'on pénètre dans la maison de Molière, pour découvrir une nouvelle Blanche DuBois (Anne Kessler), cette héro?ne vêtue comme une princesse mais sans domicile fixe, qui s'installe dans le deux-pièces crasseux de sa petite s?ur Stella mariée au terrible et trivial Stanley Kowalski... Ce rendez-vous thé?tral est des plus séduisants, mais hélas, [url=http://www.yqele.org/plus/view.php?aid=19678]mulberry sale Generate Your Backyard Garden A Work[/url] la mise [url=http://www.hanesmorgan.com]hollister sale[/url] en scène de l'Américain Lee Breuer laisse perplexe. Non pas qu'elle soit dépourvue de beauté formelle : certains tableaux (ici, les décors sont en deux dimensions) produisent même un effet magique, à commencer par les écrans géants qui représentent le [url=http://www.rtnagel.com/airjordan.php]jordan pas cher[/url] tramway ??désir?? sur un mode stylisé. Autre trouvaille majeure?: le traitement des parties de poker chez les Kowalski?: chaque joueur est assis les mains vides, son paquet de cartes étant exhibé derrière lui, [url=http://www.achbanker.com/home.php]www.achbanker.com/home.php[/url] en format géant... Mais en dépit de ces beaux effets, le spectacle tombe à plat. Car au lieu d'explorer la richesse vivante du texte de Williams, dont l'héro?ne, avec ses dénégations et [url=http://www.rtnagel.com/louboutin.php]louboutin pas cher[/url] ses costumes qui finissent par dire la vérité, est une sorte d'allégorie du thé?tre, la mise en scène se fourvoie tant?t dans tous les écueils?: entre mauvaise comédie musicale, folklore caricatural, faux-semblant de cinéma...
Bien s?r, le texte est bien là, dans la merveilleuse traduction de [url=http://www.achbanker.com/home.php]hollister[/url] Jean-Michel Déprats, qui donne une poésie presque tchekhovienne à la déchéance de Blanche. Mais ici encore, le factice recouvre tout. Les acteurs sont en effet affublés de micros qui, quoique posés discrètement, donnent au spectacle des airs de film enregistré. Rien à voir ici avec certaines créations de Jo?l Pommerat où la [url=http://www.eracorrect.com]mulberry outlet[/url] sonorisation relève d'une savante partition. Ici, on [url=http://www.getconversational.com]hollister france[/url] a simplement l'impression d'un spectacle qui voudrait faire ??comme?? au cinéma. Or, par une ironie très bienvenue, des dysfonctionnements épisodiques nous rappellent au contraire l'artifice, renfor?ant l'effet de distanciation que la sonorisation voulait estomper.